HOMEOPATHIE : LE PRINCIPE DES SIMILITUDES

L'homéopathie

Definition

Du grec homoios « similaire » et pathos « souffrance » ou « maladie », l’ homéopathie est une médecine dite « douce et rationnelle » qui repose sur trois grands principes : - la similitude : le patient est traité au moyen d’une substance produisant chez une personne saine des symptômes semblables- l’individualisation des cas : le traitement est adapté à chaque patient grâce à une écoute attentive et une analyse fine de ses symptômes- l’infinitésimal : les substances utilisés ont subit des dilutions très importantes.
Ainsi, cette pratique se base sur la prémisse que le corps possède en lui la force de générer un processus naturel de guérison et le médicament homéopathique est alors le moyen de le stimuler.

Application

Selon l’enquête IPSOS de juin 2010, 53% des Français, essentiellement des femmes, se soignent par homéopathie, de manière régulière ou intermittente. Ils l’utilisent essentiellement lors d’affections hivernales, de coups (bleus, bosses), de stress, de poussées dentaires ou d’allergies. Les médicaments homéopathiques traitent aussi bien des pathologies aiguës que chroniques.

Pratique

Les consultations :En France, près de 30 000 médecins (généralistes, spécialistes ou hospitaliers) prescrivent des médicaments homéopathiques. Certains prescripteurs intègrent de temps en temps l’homéopathie dans leur pratique, d’autres l’utilisent en première intention. La démarche médicale de l’homéopathe est a priori la même que pour tous les médecins. Toutefois la consultation du médecin homéopathe est souvent plus longue que celle auprès du généraliste, contribuant à un effet positif sur l’état général du patient. Enfin le traitement proposé est soit fonction des symptômes ou prescrit dans une approche plus globale. Il est généralement court (pas plus d’un mois) et durant lequel la prescription est contrôlée à plusieurs reprises. D’un homéopathe à un autre, les tarifs des séances peuvent être très différents et les dépassements d’honoraires sont courants dans cette discipline. Les consultations sont remboursées à hauteur de 70% du tarif conventionné. Certaines mutuelles santé peuvent prendre de manière totale ou partielle l’homéopathie. Les médicaments homéopathiques :Les médicaments homéopathiques sont disponibles exclusivement dans les pharmacies, dont certains sont en accès direct depuis 2008. Ils sont remboursables à 35% par l’assurance maladie depuis janvier 2004.Il existe deux grandes familles de médicaments homéopathiques : - ceux qui comportent des indications thérapeutiques précises (marque, posologie…) sous forme de comprimés, sirops, unidoses buvables ou pommades - ceux appelés « médicaments à nom commun » , généralement retrouvés sous forme de tubes de granules (2 à 3 mm de diamètre) ou de doses de globules (plus petits), car pouvant être utilisés pour des symptômes bien différents.
Les indications CH trouvés sur les tubes correspondent à la dilution utilisée. La lettre C précédée d’un chiffre (prenant x ici) détermine la hauteur de dilution. Le médicament a alors été dilué x fois (au centième) à partir de la teinture mère (souvent un macérât de plantes dans un mélange d’eau et d’alcool après filtration mais peut aussi être d’origine animale ou minérale). Le H lui signale que la dilution est de type Hahnemannienne, mode de préparation mis au point par le Dr Hahnemann. Les préparations 4 CH ou 5 CH sont essentiellement utilisés pour les symptômes locaux ou lésionnels (rougeurs, légers coups de soleil, brûlures d’estomac…), celles en 7 CH pour les symptômes généraux ou fonctionnels (spasmes, crampes, maux de tête, courbatures…) et celles en 15 CH ou 30 CH pour les symptômes comportementaux (stress) et les maladies chroniques.
D’une façon générale, la prise d’un médicament homéopathique est conseillée en dehors des repas. Laisser fondre les granules dans la bouche (ou diluées dans un peu d’eau pour les bébés). Surtout respectez les indications portées sur l’ordonnance.

Formation

La formation est ouverte aux professionnels de la santé (médecins, vétérinaires, pharmaciens, dentistes, sages femmes et aux étudiants de ces disciplines). Durant 1 (formation de base) ou 2 ans (formation diplômante complémentaire), l’objectif est d’acquérir la rigueur et le savoir-faire que requiert l’art de prescrire une homéopathie de qualité et adaptée à la spécificité de chaque patient.

Quelques écoles enseignent la pratique homéopathique : CEDH – Centre d’enseignement et de Développement de l’Homéopathie à Paris (75) CERFPA – Centre privé d’Etude, Recherche, Formations en Psychologie Appliquée (formation par correspondance) à Saint-Laurent-du-Var dans les Alpes-Maritimes (06) INHF – Institut National Homéopathique Français à Paris (75) SHE – Société Homéopathique de l’Est à Mulhouse (68)

Livre

Guide familial de l’homéopathie , d’Alain HORVILLEUR, Edition Le livre de poche, Collection Vie pratique, 314 pages (17 octobre 2007) - 6,50€ Homéo guide , de Marc LEVRAT, Charles-André PIGEOT, Philippe SETIEZ et Jean-Manuel TETAU, Edition Hachette, Collection Homéo guide, 238 pages (11 août 2004) – 12,5€ Homéopathie mode d’emploi , de Gérard PACAUD, Edition Marabout, Collection Pratique, 159 pages (3 mai 2001) – 7,90€ Larousse de l’homéopathie , de Philippe M. SERVAIS, Edition Larousse, 318 pages (10 février 2005) - 29,90€Pour une lecture plus poussée et scientifique : L’homéopathie : médecine de l’expérience , de Denis DEMARQUE, Edition Boiron, 458 pages (6 juin 2009) - 36,59€ Thérapeutique homéopathique, schémas et protocoles , de Jacques BOULET, Antoine DEMONCEAUX, Fabienne DONNER et Yves LEVEQUE, Edition CEDH International, Collection La formation médicale continue du CEDH, 187 pages (1 octobre 2009) – 22€ Journal scientifique international « Homeopathy » (4 revues par an qui rassemblent des publications de qualité relatifs à l’homéopathie) Edition Elsevier Science– Abonnement 173€/an (personnel) ou 296€/an (institution)

Dr Nathalie ERBACHER, médecin généraliste homéopathe, Gétigné (44)

« Quelques mois de remplacements ont suffi à me convaincre que je ne pourrai exercer la médecine telle qu’on me l’a enseignée à la faculté. Traiter les symptômes au fur et à mesure de leur apparition me frustrait. C’est donc dans une quête de médecine plus globale que je me suis inscrite à l’INHF en tant que novice en homéopathie. »

Expertise

Un médicament homéopathique parmi les plus utilisés dans le traitement des états grippaux, a fait l’objet d’études dans différents pays. En 1989, un essai français mené sur 487 patients a montré un taux de guérison significativement supérieur au placebo après 48h de traitement, l’intensité des symptômes diminuant dès le premier soir.[1] Dix ans plus tard, une équipe anglaise a renouvelé l’expérience sur 372 sujets et a obtenu des résultats comparables [2].

Au cours des années 1990, une équipe américaine a reproduit à plusieurs reprises une série d’études montrant que la prescription de médicaments homéopathiques réduit la diarrhée aiguë du petit enfant. Portant sur des groupes de 100 à 200 enfants âgés de 6 mois à 5 ans, ce travail s’est appuyé sur une prise en charge individualisée.

[1] Ferley J.P., Zmirou D., D’Adhemar D. and Balducci F. A controlled evaluation of a homeopathic preparation in the treat ment of influenza-like syndromes. British Journal of Clinical Pharmacology 1989,27 : p.329-335
[2] Papp R., Schuback G., Beck E., Burkard G., Bengel J., Lehrl S. and Belon P. Oscillococcinum® in patients with influenza-like syndromes: a placebo-controlled double-blind evaluation. British Homeopathic Journal 1998,87, p.69-76

Histoire

Cette médecine non conventionnelle qu’est l’homéopathie a été proposée par le Docteur saxon Samuel HAHNEMANN en 1796. Dans les années 1830, l’homéopathie gagna la France et les Etats-Unis. Mais face à la suspicion des pharmaciens, l’homéopathie se déclina légèrement en Europe puis se redéveloppera avec l’apparition des premiers laboratoires et l’engouement pour les médecines alternatives au début du XXe siècle.

Reglementation

Dans l’Union européenne, chaque pays a actuellement sa propre réglementation en ce qui concerne la pratique de l’homéopathie. En France, comme tous médicaments commercialisés, les médicaments homéopathiques répondent à une stricte réglementation en matière de vente et doit satisfaire les critères de qualité pharmaceutique (Bonnes Pratiques de Fabrication), de sécurité/innocuité et d’efficacité. Toutefois, la reconnaissance progressive des médicaments homéopathiques a donné naissance à des pharmacopées reconnues par l’Union européenne comme par la FDA, Food and Drug Administration américaine. Ainsi les médicaments homéopathiques sans indication thérapeutique sont dispensés d’essais cliniques et bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché simplifiée.


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