DIABETE : UNE SEMAINE DE SENSIBILISATION ET DE PREVENTION

Diabète de type IIA l’occasion de la semaine nationale de prévention du diabète, de nombreuses actions de prévention sont organisées dans la région toute cette semaine, du lundi 4 au dimanche 10 juin 2012. Les associations locales de l’Association française des diabétiques (AFD) organisent des rencontres pour aider à mieux comprendre le diabète. Des bénévoles informent le public sur la maladie et les invitent à participer à un test de risque.

Diabétique sans le savoir ?

En France, 700 000 personnes souffrent, sans le savoir, de diabète de type 2 (forme de loin la plus fréquente, qui touche les adultes), alors qu'il existe un facteur de risque déterminant et simple à déceler : l'hérédité. « Si le chiffre est si élevé, c’est d’abord parce qu’il s’agit d’une maladie sournoise et silencieuse. En moyenne, il se passe entre cinq et dix ans entre le moment où elle se déclare et son diagnostic. Et dans 10% des cas, le diabète est découvert à l’occasion d’une complication de santé, comme un infarctus », explique le Professeur Patrick Vexiau, chef du service diabétologie à l’hôpital Saint-Louis de Paris et secrétaire général de l’Association française des diabétiques. Il souligne également que «Peu de personnes se font mesurer la glycémie à jeun, car ils sont en parfaite santé et que leur médecin ne prescrit pas cet examen. Or, c'est le seul moyen de diagnostiquer le diabète ». Par ailleurs, certains patients auxquels on détecte une glycémie modérément élevée ne poussent pas plus loin les investigations, par peur du diagnostic.C'est pourquoi l'Association française des diabétiques (AFD) organise du 4 au 10 juin la première Semaine nationale de prévention du diabète avec, pour illustrer le « lourd » héritage génétique, une affiche de la famille des Dalton. Pour cette occasion, elle a mis en ligne un site spécifique et elle propose aux internautes de tester leur risque d'être diabétiques. Il faut savoir que cette maladie touche aujourd'hui près de trois millions de personnes en France, soit 4,4 % de la population. Quatre cents nouveaux cas apparaissent chaque jour et, si rien n'est fait, un Français sur dix sera diabétique d'ici à quinze ans.Ainsi, toute la semaine, de nombreux laboratoires proposent gratuitement une mesure de la glycémie à jeun. Le diagnostic précoce est important pour pouvoir stabiliser le diabète, en adoptant une alimentation équilibrée et en pratiquant une activité physique régulière et éventuellement en suivant un traitement.

Héritages familiaux

Avec un parent diabétique, un individu a 40 % de risque de développer la maladie ; avec deux parents malades, le risque atteint 70 %. Même si le facteur héréditaire ne fait plus aucun doute dans le diabète de type 2, il n'est pas possible (en dehors de rares cas particuliers) de désigner un gène unique comme responsable. Les chercheurs mettent plutôt en cause une combinaison de plus de 40 gènes, qui agissent sur la sécrétion ou l'action de l'insuline. Responsables du diabète, ils se transmettent de génération en génération. Les études de jumeaux monozygotes (possédant les mêmes gènes) montrent que si l'un des deux est diabétique, l'autre le sera dans plus de 90 % des cas. Une analyse de la répartition mondiale des diabétiques de type 2 dirige également vers un facteur ethnique et environnemental : en Chine, 3 % de la population est atteinte, contre 15 % à l'île Maurice et de 20 % à 40 % dans certaines populations du Pacifique. Les ruraux restent moins exposés que les personnes urbaines. Le nouveau site de l'AFD propose un test en cinq questions pour évaluer son niveau de risque (faible, modéré ou élevé) vis-à-vis du diabète et recevoir par e-mail des préconisations adaptées à son profil. « Sa vocation est d'orienter les personnes à risque vers les médecins traitants et les pharmaciens, de donner une information fiable et d'informer le public sur cette maladie encore trop mal perçue », explique Gérard Raymond, président de cette association qui compte de multiples partenaires, notamment des laboratoires pharmaceutiques et des regroupements de professionnels de santé. Le site contient aussi de nombreuses informations sur la maladie et sur ses conséquences (en l'absence de traitement, ses complications sont redoutables : amputations, cécité, accidents cardiaques...). Il est enfin possible d'y lire le témoignage de diabétiques et de découvrir les lieux de rencontre avec les bénévoles de l'association partout en France, pendant la semaine nationale de prévention.

Idées reçues sur le diabète

De plus, en lançant le premier baromètre « Les Français et le diabète », l'AFD souhaitait évaluer la perception que les Français ont de cette maladie. Il en ressort que près de la moitié des Français non diabétiques pensent un jour avoir du diabète, neuf sur dix estiment que c'est une maladie grave et huit sur dix peuvent citer spontanément une complication sévère liée à cette affection. En revanche, plus d'un Français sur deux croit qu'une alimentation trop riche en sucre est la principale cause de diabète, un sur cinq que le fait de manger gras est un facteur de risque et seulement 39 % des Français citent spontanément l'hérédité comme facteur de risque bien loin derrière l'hygiène de vie (75 %). Enfin, près d'un tiers des personnes interrogées pensent que l'on peut guérir du diabète. Preuve de l'intérêt de cette nouvelle campagne.Source : Le point

Le petit plus Esprit Santé

En savoir plus :- le diabète- le diabète de type II (ou diabète non-insulinodépendant)- l'insuline : l'hormone ayant pour rôle la régulation de la glycémie et déficitaire dans le cas de diabète de type I (ou diabète insulinodépendant)- le xylitol : substitut de sucre qui convient parfaitement au régime des diabétique