CULTIVER DU MAÏS TRANSGENIQUE DE MOSANTO DEVRAIT ÊTRE DE NOUVEAU POSSIBLE EN FRANCE

Maïs OGM Mon 180Le Conseil d'État a annulé hier (28/11) 1a suspension de culture du maïs OGM du semencier américain Monsanto (MON 810) prise par le gouvernement français en février 2008, qui avait invoqué des "risques sérieux pour l’environnement" et remise en cause depuis par la Cour de justice européenne (CEJ), qui avait estimé que la décision française n’avait pas été prise de façon satisfaisante sur le plan juridique. Le gouvernement, lui, reste opposé à ce type de culture, par mesure de précaution.

Une victoire pour la multinationale…

MON 810. On aurait presque fini par oublier le nom de ce maïs génétiquement modifié, interdit en France depuis presque quatre ans, après des mois d’âpre bataille parlementaire. Mais c’était sans compter sur l’acharnement de Monsanto. Le Conseil d’Etat a été saisi de plusieurs recours introduits par Monsonto, l’Association générale des producteurs de maïs et un certain nombre de producteurs de semences.Le ministre de l’Agriculture de l’époque, Michel Barnier, "n’a pu justifier de sa compétence pour prendre les arrêtés, faute d’avoir apporté la preuve de l’existence d’un niveau de risque particulièrement élevé pour la santé ou l’environnement", a souligné le Conseil d’Etat dans un communiqué pour justifier la fin du moratoire.Sources : Le Parisien

Le gouvernement français promet de réagir

Dès début septembre 2011, la France avait annoncé qu’elle prendrait "une nouvelle clause de sauvegarde" sur le maïs génétiquement modifié de Monsanto si la suspension était annulée.Après sa confirmation, lundi, le ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, a assuré que le gouvernement examinerait "tous les moyens de ne pas cultiver le maïs Monsanto" en réaction à l'annulation par le Conseil d'Etat, lundi dernier, de la suspension de culture du maïs OGM de Monsanto. M. Le Maire a déclaré que le gouvernement restait "défavorable" à cette culture car "il reste encore trop d'incertitudes sur les conséquences pour l'environnement". Interrogé sur le délai et sur le fait de savoir si une action était possible avant les prochains semis, M. Le Maire a déclaré qu'une "première réunion technique [avait] eu lieu à Matignon" lundi.Pareillement, la ministre de l’écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est dite "plus déterminée encore qu’en 2008" à faire interdire le maïs en question. "Nous sommes en ce moment même en train d’étudier les modalités juridiques pour poursuivre cette interdiction".Source : Le Monde