L’ANSM INTERDIT DES PLANTES ET DES SUBSTANCES « AMAIGRISSANTES » EN FRANCE

Substances amaigrissantes interdites en France par l'ANSM Nouvelles restrictions. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui succède depuis le début du mois à l'Afssaps vient d'interdire en France, le recours en pharmacie de trois espèces de plantes et 26 substances actives, utilisées de façon détournée dans le cadre de préparations amaigrissantes.

Des substances détournées

A l’approche de l’été, nombreux sont ceux qui décident de se mettre au régime pour perdre leurs petits kilos pris pendant l'hiver. Mais attention : certains ingrédients utilisés de façon détournée en pharmacie pour concocter des préparations pour le régime viennent d’être proscrits par l’ANSM. Motif ? "Ces préparations n’ont pas prouvé leur efficacité et peuvent exposer le patient à des risques pour sa santé", a fait savoir l’Agence dans un communiqué.Pour cela, l'ASNM s'appuie sur une enquête qu'elle a menée en 2006-2007. Cette dernière montre qu’un tiers des préparations effectuées en pharmacie étaient prescrites pour l’amaigrissement et que les formules de ces préparations amaigrissantes variaient "grandement" selon les officines. Certaines utilisent même parfois des substances détournées de leur autorisation de mise sur le marché (AMM) ou nécessitant un suivi de pharmacovigilance, comme des diurétiques, des antiépileptiques ou des antidépresseurs.

30 préparations interdites

Les plantes désormais interdites sont : la Garcinia cambodgia (qui sert de coupe-faim), le fruit vert de Citrus aurantium et la Hoodia gordonii. Les substances actives interdites sont entre autre, le clenbutérol (anabolisant à usage vétérinaire), le clonazépam (benzodiazépine), l'exénatide (antidiabétique), le liraglutide (antidiabétique), le méprobamate (anxiolytique), la synéphrine (issu du fruit vert de Citrus aurantium) et l'orlistat. Outre ces interdictions, l'ANSM précise tout de même que "l’utilisation de certaines de ces substances reste possible pour les patients pour lesquels les spécialités pharmaceutiques disponibles ne sont pas adaptées" comme pour les enfants de moins de 12 ans ou pour les personnes souffrant de troubles sévères de la déglutition par exemple. Tandis que pour les autres, elle estime "la prescription d’une préparation magistrale dans le cadre d’une démarche de réduction pondérale n’est pas recommandée" et que "la démarche de perte de poids n’est ni anodine ni sans conséquence pour la santé". Les experts préconisent aux patients en surpoids une prise en charge globale sur le long terme et un suivi médical individualisé et interdisciplinaire. Source : zinfos974.com