VERS UN BAC SOUS HAUTE SOUVERVEILLANCE EN 2012

Mesures prises contre la fraude pour la session 2012 du baccalauréat - Luc Chatel ministre de l'EducA un peu plus de trois mois du début des épreuves, qui concerne 660 000 candidats, le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, précise ce matin l’état d’avancement des mesures engagées pour assurer le bon déroulement de la session 2012, ainsi que des pistes d’évolution possible du bac. Objectif : ne pas revivre l’incident de la fuite survenu lors du bac 2011.

Fraudes au bac l’année dernière

L’année dernière, plusieurs incidents avaient entaché l’examen, avec notamment la diffusion sur Internet, la veille de l’épreuve, d’une partie du sujet de maths de la série S.

Luc Chatel avait à l’époque annoncé un plan « tolérance zéro » promis des sanctions, mais l’affaire s’était finalement dégonflée. En effet, dans un premier temps, à l'été 2011, l'annonce d'un tel plan avait placé Luc Chatel en porte-à-faux cinq mois après l'affaire de fuite, lorsque fin novembre dernier les accusations se sont dissipées autour du principal suspect. Non seulement celui-ci a été blanchi par l'enquête disciplinaire de l'université de Nanterre, mais sa mise en examen pour fraude a été levée par le juge, l'enquête s'orientant vers la piste d'une blague de potache. Le juge a considéré que ce lycéen de terminale S, qui a finalement eu son bac avec mention et 14 en mathématiques, ne pouvait être certain d'être en possession du véritable sujet du bacToutefois au lendemain même de la divulgation de l’exercice sur internet, le ministre avait demandé deux rapports aux inspections générales : l'un sur la sécurisation, l'autre sur les évolutions possibles de l'examen. Ces plans de luttes contre la fraude lui ont été présentés. Ces mesures de sécurisation, mises en œuvre à la session 2012, sont issues du premier rapport. Le second rapport sur l'organisation sera présenté avec les inspecteurs généraux, « mais il ne s'agira pas d'annonces proprement dites », a-t-on précisé au ministère.Source : lexpress.fr

Luc Chatel présente ses mesures

Ce lundi, le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, présente plusieurs mesures censées sécuriser la session 2012 du baccalauréat et éviter les fraudes.

1. La sûreté des locaux et de l’informatique renforcée. Un diagnostic local de sécurité a été demandé à chaque académie afin de vérifier la sûreté des locaux où sont conçus et reproduits les sujets. A ce jour, 22 des 26 rectorats ont réalisé ce bilan et procédé à des aménagements, pour un coût total de 224 500 €. 20 000€ ont ainsi été déboursés dans l’académie de Nice pour combler quelques failles : « On a ajouté des digicodes partout et des barrières aux fenêtres à un endroit, explique Claire Lovisi, la rectrice. L’imprimerie a quant à elle été déplacée dans un endroit plus sûr. »La sécurité informatique a également été renforcée dans les différentes académies, avec la généralisation des clés USB codées et sécurisées ou des postes informatiques dédiés pour éviter tout piratage.2. Vers une « commission de discipline spécifique » pour les fraudes au bac. L’idée est de transférer le pouvoir de décision des universités — ce sont elles qui sont saisies jusqu’à présent — aux recteurs. Le dispositif, attendu pour le mois de juillet, permettrait de statuer sur les cas de fraude dès la fin du bac, au début du mois de juillet, au lieu du mois d’octobre, comme c’est actuellement le cas, et de mieux appliquer les sanctions, qui peuvent aller jusqu’à cinq ans d’interdiction de passer un examen, voire de la prison. La FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves), l’UNEF (Union Nationale des Etudiants de France) et l’UNL (Union Nationale Lycéenne), syndicats étudiant et lycéen, ont d’ores et déjà dénoncé un projet « injuste et arbitraire », car, à la différence des sections disciplinaires des universités, les étudiants, les parents et les lycéens ne seraient pas représentés, et qu’il n’y aurait aucune procédure d’appel possible.3. Un système de veille sur Internet : plus compliqué que prévu. C’était l’un des axes du plan de sécurisation du bac mis en avant par le ministre au mois d’août dernier. Mais le système de veille sur Internet, pour détecter les fuites et les rumeurs, ne sera pas, a priori, mis en œuvre pour le mois de juin : « Ça n’est pas abandonné, prévient le ministère. On veut le faire, mais on ne peut pas l’annoncer, car cela pose des problèmes d’ordre juridique que nous essayons de résoudre. »Source : leparisien.fr

Vers des notes éliminatoires au bac

Aujourd’hui plus de 65% des jeunes Français obtiennent cet examen. Les français demeurent très attachés à ce rite de passage. Pourtant selon tous les sondages d’opinion, ils s’inquiètent du niveau des connaissances. Ils dénoncent notamment l’inflation des mentions bien et très bien depuis quelques années ainsi que les élèves qui obtiennent plus de 22 ou 23 sur 20 au bac. Aujourd’hui 5 % des lauréats inscrits en filière S (scientifique) et 30 % de ceux qui sont inscrits en filière L (littéraire) obtiennent moins de la moyenne à deux de leurs trois matières principales. En clair, il est aujourd'hui possible d'obtenir un bac scientifique avec des résultats inférieurs à la moyenne en mathématiques et en physique. Les options (musique, latin, langue vivante 3, dessin, etc.) expliquent quant à elles 26 % des mentions très bien en série S et jusqu'à 40 % en série L! Ainsi afin que le bac redevienne un instrument d’évaluation précis du niveau des jeunes, il est envisagé moins d’options, moins d’épreuves facultatives, plus de place accordée au contrôle continu ou au contrôle en cours de formation (CCF), c'est-à-dire des périodes de contrôle des compétences organisées en cours d'année et surtout de mettre en place des notes éliminatoires dans les matières principales qui permettrait de diminuer le nombre de «faux scientifiques» ou de «littéraires contrariés» en filière S.Source : lefigaro.fr