TOUJOURS AUTANT DE FUMEURS EN FRANCE

Toutjours autant de fumeurs malgré les interdictionsSi les fumeurs passifs des lieux publics peuvent se réjouir de ne plus subir la fumée des autres, l'interdiction de fumer dans les transports en communs, restaurants et bars n'auraient pas eu d'effets sur les fumeurs. Plus d’un tiers des français seraient accros à la nicotine, selon des données rendues publiques mardi 22 mai par le Ministère de la santé, à huit jours de la Journée mondiale sans tabac (31 mai). Le gouvernement devra décider s’il augmente ou pas le prix du paquet de cigarettes.

Un français sur trois fume

Malgré toutes les mesures anticigarette prises ces vingt dernières années, comme la loi Evin, l'interdiction de fumer dans les restaurants et les bureaux, la montée du prix de la cigarette ou les avertissements sur les paquets, la consommation de tabac ne diminue pas en France. 54 milliards de blondes ou de brunes grillées chaque année. Le tabagisme est bien la plus importante épidémie évitable que doit affronter la communauté sanitaire. Un colloque organisé mardi (22/05) par le ministère de la Santé dévoile les dernières données liées au tabac et à ceux qui ne veulent surtout pas l'abandonner.Ainsi François Beck de l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé estime à 33% les français qui fument de façon occasionnelle ou régulière. « C’est un chiffre stable depuis quelques années, voire en légère augmentation ».On découvre aussi que, selon Daniel Thomas, médecin à l’institut de cardiologie, les Français ne sont pas effrayés par les maladies liées à la cigarette : ils sont bien conscients des risques mais ils sont moins de 60% à craindre le cancer, et moins de 40% à avoir peur des maladies cardiovasculaires. Pourtant, en ce qui concerne les femmes, le tabac est à l’origine de 73 000 décès par an en France, soit 14% de la mortalité totale. « C’est extraordinairement important », déclare le docteur Catherine Hill. « On estime qu’un fumeur régulier sur deux décède d’une maladie cardiovasculaire ou d’un cancer lié au tabac », complète-t-elle. A ces nouvelles sombres, on peut opposer des raisons d’espérer : « Si l’on s’arrête de fumer, le bénéfice sur le risque cardio-vasculaire est rapide, mais plus lent sur le risque de cancer. Le mieux est de stopper le plus tôt possible », précise Daniel ThomasPar ailleurs, l’effet des « visuels chocs » recherché avec les images qui apparaissent sur les paquets de tabac n’a pas vraiment eu de succès, c’est pourquoi les associations antitabac réclament aujourd’hui des mesures telles que la vente de paquets de tabac blancs, sans aucune publicité ni marque. « Le paquet blanc, sans pub des marques, est une bonne idée. Les Australiens l’ont adopté. Cela enlève des arguments de séduction pour les marques » a expliqué Emmanuelle Béguinot, présidente du Comité national contre le tabagisme. D’autres associations proposent une nouvelle hausse drastique des prix. Pourtant Thierry Lang, expert au Haut Comité en santé publique, explique que l’augmentation des prix pourrait avoir un effet contre-productif. Et la crise n’arrange rien. En période de crise, le refuge dans la cigarette pour les personnes en difficulté sociale est une réalité. « Les plus gros consommateurs de cigarettes sont les chômeurs », constate. En plus des difficultés sociales, les tourments dans la vie familiale incitent à griller davantage de cigarettes. « Le tabac sert aussi à oublier la solitude », ajoute-t-il.Certains, comme l’économiste Jacques Attali, proposent même des mesures radicales, comme l’interdiction pure et simple du tabac. Pas sur que cela plaise…Source : leparisien.fr

31 mai 2012 : Journée mondiale sans tabac

Cette journée, organisée chaque année le 31 mai et instituée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 1987, est axée autour des dangers du tabac pour la santé et de l’action antitabac de l’OMS. Cette année, elle est placée sous le thème de « L'ingérence de l'industrie du tabac ». La campagne permet de faire mieux connaitre les effets mortels du tabac et faire passer certains messages spécifiques en matière de lutte antitabac. Elle met aussi l’accent sur la nécessité de dénoncer et contrecarrer les agissements éhontés et toujours plus agressifs de l’industrie du tabac visant à saper la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (OMS/FCTC), en raison de la sérieuse menace que ses membres font peser sur la santé publique. A l'occasion de cette Journée, NiQuitin lance dans les rues de Paris une opération de sensibilisation à destination des fumeurs. Baptisée "La Nuit sans Tabac, avec NiQuitin : on prend date !", cette action vise à faire réfléchir les fumeurs sur un éventuel arrêt du tabac, en les invitant à donner la cigarette qu'ils s'apprêtent à consommer.Une collecte de cigarettes sera organisée, le 31 mai prochain entre 18h et minuit, à la sortie des restaurants, des théâtres et des cinémas de la capitale. Quatre quartiers parisiens seront concernés par cette opération : les Grands Boulevards, la Gaîté Montparnasse, le Quartier Latin et Bastille.Tous les fumeurs sur le point d'allumer une cigarette seront conviés à l'offrir aux personnes en charge de la collecte, après avoir inscrit dessus la date à laquelle ils envisagent d'arrêter de fumer.Des artistes contemporains, présents pour cette récolte, transformeront les cigarettes en une œuvre d'art itinérante sur le thème du souffle. Cette œuvre sera exposée dès le 1er juin à la Fondation du Souffle (Paris 6e).Source : ladepeche.fr

Bon plan en Suisse : un concours pour se passer de la cigarette

Fumer tue ! Pour rappeler ce message, le Programme national d’arrêt du tabagisme (Suisse) lance son concours annuel. Le but est d’inciter les fumeurs à lâcher la cigarette entre le 4 juin et le 2 juillet 2012.Les fumeurs peuvent s’inscrire jusqu’au 3 juin. Dix gagnants tirés au sort se verront remettre 500 francs chacun. Un test permettra de contrôler l’arrêt du tabagisme (soit à travers la salive, soit à travers l’air expiré) et l’interrogation de la personne désignée comme témoin témoignera de votre arrêt durant la durée du concours. Les enquêtes le prouvent : un tiers des participants aux concours des années précédentes n’ont pas retouché au tabac six mois après avoir pris part à ce défi, et généralement, ceux qui fument à nouveau ont réduit leur consommation. Source : at-suisse.fr