NOUVEAUX SIGNES D’ESPOIRS DANS LA LUTTE CONTRE LE SIDA

Sidaction : ensemble contre le SidaEn cette veille de journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre), de nombreux organismes nationaux et mondiaux publient les données épidémiologiques de l’année passée. Un rapport de l’Onusida indique qu’un meilleur accès aux traitements a eu un effet spectaculaire sur la survie des malades partout dans le monde et permet d’envisager le contrôle de l’épidémie. L’Institut de veille sanitaire (InVS) a également profité de l’occasion pour faire un premier bilan des tests de diagnostic rapide dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) paru ce matin. Fiables et efficaces, ces derniers ont permis, en 2010, en France, d’augmenter le nombre de personnes informées de leur séropositivité.

Les nouvelles infections et les décès en forte baisse

Les nouvelles infections à VIH ont affiché une baisse de 21% dans le monde entre 1997 et 2010, selon le dernier rapport du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (Onusida), présenté lundi 21 novembre. Les décès associés au sida ont également diminué de 21% depuis 2005. Les experts d'Onusida imputent ce recul à une amélioration de l'accès au traitement, précisant que 47% des patients éligibles à la thérapie antirétrovirale peuvent désormais y accéder. Cela correspond à une hausse de 1,35 million de personnes depuis 2009.Le rapport 2011 de l'Onusida estime à 34 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde en 2010. En outre, les décès liés au virus sont passés de 2,2 millions en 2005 à 1,8 million en 2010. Au total, près de 2,5 millions de décès ont été évités dans les pays à revenu faible ou intermédiaire grâce à un meilleur accès au traitement depuis 1995.Pour la première fois, l’institution évoque la possibilité de mettre fin à l’épidémie : "Même dans une crise financière très difficile, les pays obtiennent des résultats dans le domaine de la riposte au sida. Nous avons vu un élargissement massif de l'accès au traitement du VIH, qui a eu un effet spectaculaire sur la vie des gens partout dans le monde", précise Michel Sidibé, directeur exécutif de l'Onusida. Les efforts consentis, particulièrement les financements, se poursuivront entre 2011 et 2015. A partir de cette date l’Onusida estime que les besoins devraient accroître.Source : Le parisien

Les tests rapides du Sida facilitent le dépistage

Le Test Rapide d’Orientation et de Diagnostic du Sida (Trod) est réalisé par simple prélèvement d’une goutte de sang au bout du doigt. Le résultat est donné en 30 minutes. Il est aussi fiable que le test classique et permet d’augmenter le nombre d’infections détectées.En effet, en France, la moitié des diagnostics se fait «tardivement» par rapport à la contamination par le VIH, rappelle une étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire hier matin (22/11), sur la base d'un travail mené par Odile Picard et réalisé au centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) de l'hôpital Saint-Antoine à Paris. En outre, un cinquième (22%) des personnes venues pour un test classique anonyme ne reviennent pas chercher le résultat et donc continuent d'ignorer si elles sont porteuses du virus ou non, avec un plus grand risque de le transmettre sans s'en rendre compte.Dans ce contexte, les tests rapides ont l'avantage d'apporter une réponse quasi immédiate à la personne qui s'y soumet, avec un délai de 30 minutes contre plusieurs jours d'attente pour les tests classiques dits «Elisa» et nécessitant d’une prise de sang. Sur les 2448 tests rapides réalisés dans le cadre de cette étude entre janvier 2010 et janvier 2011, 97,6% des patients ont été informés du résultat. Une proportion bien supérieure aux 78% enregistrés dans le même centre auprès des patients ayant subi un test classique. « Le délai d’une semaine entre la pratique du test de dépistage classique et le rendu des résultats est source d’inquiétude et peut altérer la motivation des personnes dépistées à aller chercher leurs résultats », affirment l’équipe de soignants.Côté fiabilité du résultat, ces tests rapides présentent de bons résultats : ces tests ont à la fois une bonne sensibilité (pour bien détecter le VIH) et une bonne spécificité. Sur les 2448 tests effectués, tous doublés par des tests classiques Elisa, aucun «faux négatif» n'a été relevé, c'est-à-dire qu'aucun porteur du VIH n'a eu un résultat négatif au test rapide. Seulement deux Trod positifs n'ont pas été confirmés par les tests Elisa («faux positifs»).Cette étude montre que l'utilisation des tests rapides est «faisable, acceptable et très bien perçue par les usagers» et aboutit à une «augmentation du pourcentage» de personnes informées sur leur séropositivité, conclut l'étude. Une avancée importante car selon une estimation moyenne, en France, 40 000 personnes ignorent qu'elles sont infectées par le VIH. Ces tests sont déjà utilisés dans d’autres pays depuis des années. En France, la principale limitation à l’utilisation des Trod est l’augmentation de la charge de travail par les équipes, liée à la réalisation du test et au rendu du résultat. La seconde est le surcoût induit par la mise en place des Trod. D’autres études devront être menées pour en évaluer l’impact.Source : Le figaro

La nouvelle campagne pour sensibiliser les homosexuels au dépistage du VIH

A l'approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida qui se tient chaque année le 1er décembre, le Syndicat National des Entreprises Gays (SNEG Prévention), la Fédération LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres) et Sidaction s'associent pour lancer une campagne de sensibilisation au dépistage du VIH et des infections sexuellement transmissibles à destination des hommes qui aiment les hommes.Exclusivement déclinée en affiches diffusées dans les associations et établissements LGBT, cette campagne met en avant un homme torse nu avec le message "Séropos, Séronegs, Pourquoi attendre ?", renvoyant sur le site internet Sida-info-service.org et le numéro de téléphone dédié (0800 840 800). A travers ce nouveau dispositif, les trois associations espèrent interpeller la population gay, qui demeure la plus touchée par le VIH en France, et l'inciter à réaliser un dépistage pour une prise en charge précoce en cas de test positif."Ensemble, nous pouvons arrêter la transmission de l'épidémie. Se faire dépister aussi souvent que nécessaire permet le suivi et l'accès au soin le plus tôt possible. Ceci pour le bénéfice de chacun, mais aussi pour le bénéfice de l'ensemble de la communauté, puisqu'un traitement efficace réduit le risque de transmission du VIH", rappelle la Fédération LGBT.Source : Le parisien