MENACE TERRORISTE : UN FRANÇAIS SUR DEUX A PEUR

Sondage IFOP pour dimanche ouest-franceA peine un peu plus d’un Français sur deux (53 %) évalue la menace terroriste comme étant « élevée », selon un sondage Ifop* réalisé du 22 au 23 mars pour « dimanche Ouest-France ». Ce résultat, étable après les sept meurtres de Mohamed Merah à Mautauban et à Toulouse demeure parmi les plus bas enregistrés depuis octobre 2001.

Pas de « psychose sécuritaire »

«Le fait que l'inquiétude face à la menace terroriste s'établisse aujourd'hui à un niveau historiquement bas laisse à penser que si la tragédie de Montauban et Toulouse a marqué les esprits et ému les Français, elle n'a pas créé de psychose sécuritaire», selon l'Ifop. «Pour horribles qu'ils soient, ces crimes n'ont pas eu le même impact dans l'opinion que des attentats à la bombe, par exemple», bien que Mohamed Merah se soit réclamé d'Al-Qaïda après avoir assassiné en huit jours trois enfants et un enseignant juifs et trois parachutistes, poursuit l'institut.A titre indicatif, en mai 2011, après la mort d’Oussama Ben Laden, 78 % des personnes interrogées estimaient cette menace élevée, et 60% partageait encore cette inquiétude en septembre dernier.Dans le détail, 11 % estiment que la menace est « très élevée », 42 % « plutôt élevée », 40 % « plutôt faible » et 7 % « très faible ». Les femmes semblent plus sensibles au contexte marqué par la présence médiatique de Mohamed Merah, notamment après l’assaut mortel du Raid dans son appartement : elles sont 57 % à trouver la menace élevée, contre 47 % d’hommes.

Une inquiétude qui augmente avec l’âge ; les catégories populaires et les sympathisants frontistes plus inquiets

On constate également que plus les interviewés sont âgés, plus ils jugent la menace forte. C’est le cas pour 37 % des 18-24 ans, contre 58 % des 65 ans et plus. Les catégories populaires sont plus inquiètes que les catégories supérieures (respectivement 14% et 6% estiment la menace «très élevée»). Ce sentiment touche aussi particulièrement les sympathisants du FN. Ils sont 78 %, contre 34 % des sympathisants du Front de gauche, à juger la menace terroriste élevée.Le plan Vigipirate écarlate, instauré à Toulouse après le quadruple meurtre dans l’école juive Ozar Hatorah lundi, a été levé samedi par Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur.Source : ouest-france.fr

Le chômage reste la priorité numéro 1 des Français

A l’issue d’un même sondage Ifop réalisé pour savoir quel était la priorité des français**, il en résulte que l’emploi demeure en tête devant l’éducation et la santé. A un mois de la présidentielle, c’est bien la lutte contre le chômage qui reste le sujet prioritaire des français à 73 %. A l’inverse 26 % disent qu’elle est importante et 1 % secondaire. En janvier dernier, la France comptait 2 871 700 demandeurs d’emploi, et ce, sans tenir compte de ceux qui exerçaient une activité réduite. Dans la suite de la liste, vient l’éducation (56 % de tout à fait important), la santé (55 %), le relèvement des salaires et du pouvoir d’achat (54 %), la réduction de la dette publique (53 %) et la lutte contre la précarité (52 %). En outre, se situent loin derrière la lutte contre la délinquance en 10e place (43 %), la lutte contre l’immigration clandestine (36 %) et la maîtrise du niveau des impôts (35 %). Source : juritravail.com

* Méthodologie : Sondage réalisé au téléphone les 22 et 23 mars auprès d'un échantillon de 977 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas** Enquête réalisée en ligne du 15 au 20 mars auprès d’un échantillon de 1 256 personnes de plus de 18 ans pour atlantico.fr, soit en partie avant et après la fusillade de l’école Ozar Hatorah de Toulouse (le 19), selon la méthode des quotas et de stratification par région et par catégorie d’agglomération. Les personnes interrogées ont du répondre à la question suivante : «pour les mois qui viennent, pour chacun des thèmes suivants, diriez-vous qu'il est tout à fait prioritaire, important ou secondaire ?»