Des fèves de cacao toujours plus chères - la rareté du chocolat fait le prix

Pénurie des fèves de cacaoAlors que les consommateurs de chocolat, douceur sucrée, sont toujours plus nombreux et que le réchauffement climatique perturbe la production, les producteurs de fève de cacao ne parviennent plus à honorer toute la demande. - Les articles publiés, le 17/02/2014 :

  1. Une augmentation vertigineuse du prix du cacao liée aux nouveaux consommateurs en provenance des pays émergents.
  2. Les exportations du cacao camerounais vers la Chine ont augmenté de 113% en 2013.
  3. Le conseil du café-cacao offre 318 pompes hydrauliques aux communautés des zones de production du café-cacao.
- Les nouveaux articles, le 20/04/2014 :
  1. Y aura-t-il encore du chocolat à Pâques en 2050 ? Sud Ouest.
  2. Le cacao est bon pour le cœur, mais pas le chocolat !
  3. Pourquoi le monde produit de moins en moins de cacao. Le Figaro.
  4. Cameroun : une 3ème usine de transformation de cacao sera opérationnelle à Douala en 2015.
- Mis à jour le 21/04/2014

Y aura-t-il encore du chocolat à Pâques en 2050 ?

Publié le 20/04/2014 à 07h00 , modifié le 20/04/2014 à 15h05 par Cathy Lafon pour le journal sud ouest.Et si les cloches de Pâques étaient rattrapées part la crise ? C'est un constat : sur les marchés internationaux, le prix de la fève de cacao s'est envolé de 40% en un an.Les stocks mondiaux de chocolat sont-ils en péril ? Doit-on s'attendre à une flambée des prix de la gourmandise préférée des enfants et des gourmets ? Dès le 12 février dernier, le Wall Street Journal lançait l'alarme sur le cacao.Sudouest.fr se faisait l'écho de l'avertissement du très sérieux journal : depuis le début de l'année 2014, le cours du cacao avait progressé de près de 9% pour retrouver ses niveaux historiques de 2011. La tendance devait se poursuivre et, selon certains, la pénurie de chocolat menaçait.D'après les prévisions de l'Organisation internationale du cacao, la demande mondiale de la précieuse matière première pourrait dépasser la production au cours des cinq prochaines années. Le prix de la fève, qui s'est envolé de 40% en un an, pourrait passer la barre des 3.000 dollars la tonne cette année. Du jamais vu.

+ Innovation : chocolat au lait de chamelle

Premier facteur d'inquiétude : la demande ne cesse de croître. En 2013, la planète a consommé plus de 4 millions de tonnes de cacao.Cela représente une progression de la demande de plus de 32% en à peine dix ans. Et ce n'est pas près de s'arrêter. Si les Occidentaux n'en mangent pas moins, le chocolat trouve sans cesse de nouveaux marchés dans le monde, et sous toutes ses formes.Ainsi, dans les pays du Golfe, le chocolat au lait de chamelle, spécialité saoudienne, fait désormais un tabac ... En effet, la compagnie al-Nassma, implantée à Dubaï, a été la première à fabriquer du chocolat au lait de chamelle.

+ Premier élément d'inquiétude : quand la Chine mangera du chocolat

Au premier rang des nouveaux adorateurs du chocolat, les Chinois. Après la haute couture, le vin et le Cognac, l'Empire du milieu découvre aujourd'hui le chocolat. La consommation reste encore faible, avec environ 70 grammes par an et par habitant, or la demande devrait croître de 5% par an au moins jusqu'en 2018. Si 1,4 milliards de Chinois se mettent à manger autant de chocolat que les Français, à savoir 6 kilos par an et par habitant, pas besoin de sortir la calculette pour se dire que les cloches de Pâques auront du souci à se faire lors de leur traditionnel approvisionnement en œufs et autres lapins.

+ Deuxième élément d'inquiétude : le cacaoyer, un arbre fragile

Deuxième élément d'inquiétude : il est très difficile d'ajuster la production du cacao en fonction de la demande. Le cacaoyer est un arbre tropical fragile qui ne pousse pas partout et qui met une dizaine d'années à donner sa pleine production. On le trouve essentiellement en Afrique. Des pays comme la Malaisie et l'Indonésie avaient bien essayé de le cultiver en masse, cependant n'avaient pas obtenu les résultats escomptés.

+ Troisième élément d'inquiétude : le chocolat, victime de la crise écologique

Enfin, comme tout être vivant sur la planète, plante ou animal, le cacaoyer est également soumis à la crise écologique.Tout d'abord, le réchauffement climatique menace la production de cacao. Selon le Centre International d'Agriculture Tropicale (CIAT), auteur d'une étude sur le déclin de la cacao-culture, on constate déjà un affaiblissement des arbres et une réduction du nombre d'exploitations de cacaoyers au Ghana et en Côte d'Ivoire. Or, dans ces deux pays d'Afrique de l'Ouest qui assurent à eux seuls plus de la moitié de la production mondiale de cacao, les températures moyennes pourraient y augmenter de 2,3°C d'ici à 2050 . Par ailleurs, les plantations vieillissantes sont parfois remplacées par la culture intensive de palmiers.Certains producteurs de cacao préfèrent en effet miser sur une denrée écologiquement néfaste à moyen et long terme, néanmoins plus rentable à court terme, comme l'huile de palme.

+ Alors, allons-nous vers une pénurie de chocolat ?

N'en déplaise au Wall Street journal, ce n'est pas la première fois qu''on agite le spectre d'une grande pénurie du chocolat qui deviendrait aussi rare et cher que le caviar. "Vers une pénurie de cacao en 2012 ?", se demandait déjà Sudouest.fr, le 29 décembre 2011. En avril 2012, La Tribune évoquait à son tour "une pénurie de cacao en 2020".Toutefois ce qu'il y a de sûr, c'est que le prix du chocolat augmente et que, pour limiter le phénomène, les industriels de l'agroalimentaire cherchent des produits de substitution.Au final, si les prix du chocolat continueront vraisemblablement à s'élever à l'avenir, un monde sans chocolat n'est pas pour demain ! Peut-être faudra-t-il toutefois s'habituer à l'idée que, comme toutes les ressources de la planète, le chocolat est une matière première qu'il conviendra de protéger et de payer à son juste prix.

+ 70% de la production du cacao vient d'Afrique

L'Afrique de l'Ouest concentre plus de 70 % de la production mondiale de fèves de cacao (Côte d'Ivoire : 43 % ; Ghana : 21 %), le tiers de la production mondiale des fèves de cacao étant réalisé au Brésil et en Indonésie.Publié le 20/04/2014 à 07h00 , modifié le 20/04/2014 à 15h05 parCathy Lafon pour le journal sud ouest.http://www.sudouest.fr/2014/04/20/y-aura-t-il-encore-du-chocolat-a-paques-en-2050-1529651-705.php

Définition de la fève de cacao

Fèves de cacao bio - Theobroma cacao bio

La fève de cacao fut découvert par Christophe Colomb en 1492. Cependant, Christophe Colomb n'avait pas porté une grande importance à la fève de cacao
Le cacao est bon pour le cœur, mais pas le chocolat !Créé le 17/04/2014 à 17h39.Mis à jour le 17/04/2014 à 18h12.De Claire Planchard pour le journal 20 minutes.ALIMENTATION - A l’occasion des fêtes de Pâques, la Fédération française de cardiologie fait le point sur les bienfaits du cacao pour le système cardiovasculaire.Petits œufs, lapins ou poules en chocolat, le week-end s’annonce sucré et cacaoté pour beaucoup d’entre nous. Une entorse au régime que beaucoup de gourmands se pardonneront facilement en invoquant «les bienfaits pour le cœur du chocolat». Un alibi un peu trop facile, selon la Fédération française de cardiologie.Car en réalité ce qui peut être bénéfique pour le système cardiovasculaire c’est le cacao et non le chocolat. «Le sucre et les matières grasses laitières qui servent à compenser la faible teneur en cacao dans des friandises au chocolat au lait ou au chocolat blanc auraient des effets négatifs qui contredisent les effets bénéfiques du cacao!» prévient le docteur François Paillard, cardiologue et membre de la Fédération française de cardiologie. En clair: seul le chocolat noir à haute teneur en cacao (70 %) peut avoir un effet positif sur la santé et la fève de cacao.Flavonols et magnésiumSon principal atout: sa très forte teneur en flavonols, des antioxydants aux effets favorables sur la relaxation des artères, associés à une action modérée sur la pression artérielle. Son deuxième effet bénéfique majeur tient à sa richesse en minéraux (potassium et magnésium) favorables sur le plan cardiovasculaire: «Pour faire simple, ils ont un effet "anti-sodium" : contrairement au sel qui tend les artères, ces minéraux les relâchent contribuant ainsi à des artères plus souples avec une meilleure physiologie, résume le professeur Paillard.Mais encore faut-il ne pas en abuser: «Pour être bénéfique, le cacao doit faire l’objet d’une consommation régulière modérée dans le cadre d’une alimentation équilibrée», rappelle le spécialiste. Pas question donc d’ingurgiter une plaquette de 100 g qui constituerait une bombe calorique de 570 calories! «Dans la mesure où les effets bénéfiques se font sentir dès 10g-20g, et qu’à ce niveau de consommation il n’y a pas de risque calorique, manger un ou deux carrés de chocolat noir par jour semble être un bon équilibre… si on aime ça bien sûr!», estime-t-il.De Claire Planchard pour le journal 20 minutes.http://www.20minutes.fr/societe/1355029-le-cacao-est-bon-pour-le-coeur-mais-pas-le-chocolat

+ Une augmentation vertigineuse du prix du cacao liée aux nouveaux consommateurs en provenance des pays émergents

Mathilde Golla, Service infographie du FigaroMis à jour le 17/02/2014.Publié le 17/02/2014.image fève de cacaoDégustez vos tablettes de chocolat, vous pourriez bientôt en manquer ! Une conjonction de phénomènes a déjà provoqué une flambée du prix de la fève de cacao et pourrait aboutir à plus long terme à une pénurie de la précieuse matière première.La demande en cacao ne cesse de croître en raison notamment de l'arrivée massive de nouveaux consommateurs en provenance des pays émergents. «La demande pour cette gourmandise explose, en particulier dans les marchés émergents, où les consommateurs s'enrichissent. Et les producteurs du monde entier luttent pour pouvoir produire suffisamment de cacao afin que le chocolat continue de couler à flots», indiquait récemment le très sérieux Wall Street Journal.Au cours de 2013, le monde a consommé pour la première fois plus de quatre millions de tonnes de cacao, 32% de plus qu'il y a dix ans. Une flambée de la demande en cacao qui a fait grimper le prix de la précieuse denrée de plus de 9% depuis le début de l'année et de près de 40% en un an.De fait, les producteurs de fève de cacao n'ont pas été en capacité d'honorer toute la demande. La récolte de cacao est effectuée majoritairement par de petits fermiers indépendants, essentiellement basés dans des pays d'Afrique de l'Ouest. Or ces derniers ne sont pas en capacité d'investir pour accroitre leur productivité, d'autant que la plantation de nouveaux arbres ne produit pas d'effet immédiat puisqu'il faut au moins dix ans à un cacaoyer pour produire des fèves. Sans compter que de nombreux petits producteurs choisissent de se détourner de cette culture moins lucrative que l'huile de palme ou le caoutchouc. La menace du réchauffement climatique aggraverait en outre le phénomène de pénurie. La hausse des températures serait en effet susceptible de toucher les cultures de cacao, selon les experts.

+ Vers une hausse du prix du cacao

Le prix de la fève de cacao devrait donc continuer à croître. L'Organisation internationale du chocolat prévoit en effet que la demande soit supérieure à la production sur les cinq prochaines années, soit la plus longue période de pénurie depuis que l'organisation publie ses statistiques, soit depuis 1960, souligne le quotidien économique. Une hausse portée par la Chine, où la demande de cacao devrait augmenter de 5% par an jusqu'en 2018, selon Euromonitor InternationalLe prix du cacao et des confiseries à base de chocolat vont inévitablement monter », prévient ainsi Sterling Smith, un spécialiste du marché du cacao. Les industriels tels que Mars ou Nestlé vont donc devoir faire un choix entre augmenter le prix final de leur bien pour répercuter la hausse du coût de production, diminuer la taille des produits vendus ou trouver un substitut du cacao.Hershey a déjà commencé à utiliser du beurre de cacao en guise de substitut au chocolat dans plusieurs de ses produits. À l'inverse, Michael Szyliowicz, co-fondateur de Mont Blanc Gourmet, avait interrogé ses clients pour leur demander s'ils préféreraient avoir les mêmes produits mais à des prix plus élevés ou s'ils préféreraient des produits différents. La majorité des clients avaient opté pour une hausse des prix ... Il est peut-être temps de stocker le cacao avant que son prix ne s'envole !

Les exportations du cacao camerounais vers la Chine ont augmenté de 113% en 2013

Selon Commodafrica, en 2013, le Cameroun a exporté vers la Chine 2 605 tonnes de cacao, en hausse de 113 % par rapport au volume exporté vers le même pays en 2012.

Le Cameroun a ainsi fourni à la Chine l’année dernière, environ 5,3% de ses importations de cacao estimées à 48 943 tonnes, soit une augmentation de 45% par rapport à la campagne cacaoyère précédente. Ces importations provenaient principalement du Ghana (22000 tonnes, +89% par rapport à 2012), de l’Indonésie (8 953 tonnes, +32%), de la Côte d’Ivoire (7331 tonnes, +89%) et, enfin, du Cameroun.

Au regard de ces statistiques, la Chine demeure un petit client pour le cacao camerounais, loin derrière les Pays-Bas, destination de plus de 70% de la production cacaoyère camerounaise, selon les statistiques officielles. Pour mémoire, 230 000 tonnes de cacao ont été produits au Cameroun lors de la campagne 2012-2013.

Le conseil du café-cacao offre 318 pompes hydrauliques aux communautés des zones de production du café-cacao

Dans le cadre du Fond d’Investissement en Milieu Rural (FIMR), Le Conseil du Café-Cacao a réalisé et équipé en pompes, 318 forages pour un montant total de 447 millions de FCFA dans les départements d’Agboville, Adzopé, Yakassé Attobrou, Tiassalé, Divo, Lakota, Duekoué, Guiglo, Toulepleu, Bangolo, Biankouma, Danané, Man, Daloa, Vavoua, Issia, Zuenoula, Sinfra, Bouaflé, Tabou, Abengourou, Agnibilékro, Daoukro, Dimbokro, M’Bahiakro, Aboisso, Adiaké, Grand-Bassam et Tanda.

Pour le suivi et l’évaluation de toutes ces réalisations, le Conseil du Café-Cacao, principal financier et maître d’ouvrage et l’Office National de l’Eau Potable (ONEP), le maître d’œuvre choisi, ont entamé depuis le Mardi 11 Février 2014 une mission conjointe de contrôle desdites réalisations dans le département de Duekoué.En effectuant cette visite de terrain, les responsables du FIMR, veulent d’une part, s’assurer que ces ouvrages d’hydrauliques villageoises qui sont déjà en service répondent aux normes requises en la matière, et d’autre part, recueillir les avis et observations des populations bénéficiaires de ces ouvrages.En plus du volet hydraulique villageoise, il faut noter que le FIMR finance aussi la réhabilitation des pistes de desserte agricole, appuie le système éducatif des zones de production du café et du cacao, réalise la construction et la réhabilitation d’infrastructures scolaires, offre des équipements et des kits scolaires, participe à la réhabilitation d’infrastructures sanitaires, offre de médicaments de première nécessitée ainsi que des équipements médicaux et des ambulances…Enfin, le FIMR participe par ses appuis financiers et logistiques au renforcement du dispositif de sécurité dans les zones de production du café et du cacao, tout comme il améliore les conditions de vie et de travail des communautés rurales par l’électrification à l’énergie solaire.

+ Définition du conchage de la fève de cacao

Procédé de fabrication : Conchage - Affinage du chocolat

Le conchage est un procédé d'affinage du chocolat par brassage à une température de 80°C. C'est durant cette étape que la pâte de cacao prend la saveur du chocolat et obtient sa fluidité.

Le cacao asiatique peine à prendre le relais du cacao africain

L'Indonésie et le Vietnam suivent de loin le numéro un du cacao, la Côte d'Ivoire.

Le cacao asiatique pourra-t-il un jour prendre le relais de son concurrent africain, pour contenter la planète en chocolat ? Le goût pour le chocolat se répand, mais les cacaoyers vieillissent en Côte d'Ivoire, la production du numéro un mondial stagne (1,4 million de tonnes), et même si le Ghana (quelques 800000 tonnes) a progressé ces dernières années, on prévoit qu'en 2020, l'offre de cacao sera inférieure d'un million de tonnes à la demande. Alors l'industrie cacaoyère se tourne vers l'Asie, d'autant que c'est là que progresse le plus fortement la demande de chocolat. L'Indonésie est déjà un producteur important, le troisième au monde.
image fève de cacaoLes usines de broyage s'y multiplient pour fournir les transformateurs asiatiques. Mais il faudra investir fortement pour relancer la production qui décline depuis dix ans : les plantations indonésiennes souffrent de plus en plus des moisissures et des insectes, le changement climatique ayant aggravé l'humidité. Depuis son pic de 2005, le tonnage indonésien a chuté d'un quart (à 425000 tonnes prévues en 2014). Au point que cette année, l'Indonésie sera contrainte d'importer quatre fois plus de fèves africaines que l'an dernier, pour faire tourner ses usines ! Le Vietnam pourrait-il prendre le relais ? L'organisme public Vinacao souhaite en tout cas multiplier par cinq la production de cacao, jusque-là restée dans l'ombre du café.Mais même à 15 000 tonnes par an en 2020, la production vietnamienne de cacao restera cent fois plus petite que la production ivoirienne actuelle. Le Vietnam pourrait au mieux occuper un marché de niche si le pays prend le parti de la qualité via la certification. Le café asiatique, qu'il soit indonésien ou vietnamien, est donc bien loin de pouvoir détrôner le cacao africain.

+ Bientôt plus de chocolat ? Le monde court vers la pénurie de cacao

Publié le 17/02/2014Par La Voix du NordLa nouvelle va ébranler les gourmands. Une menace s’abat sur le monde : une pénurie de chocolat en 2020. La faute à qui, à quoi ? Trop de consommateurs, et le réchauffement climatique.Les gourmands vont peut-être devoir se serrer la ceinture à partir de 2020. La véritable explosion de la consommation de chocolat, ainsi que le réchauffement climatique amèneraient le monde vers une pénurie dans cinq ans.En 2013, le monde a consommé plus de 4 millions de tonnes de cacao, c’est une première. C’est 32 % de plus qu’il y a 10 ans. Ce qui a engendré une hausse des coûts du cacao de 9 %. Les Français, eux, consomment pendant les fêtes pour 600 millions d’euros de chocolat.Selon le journal, le Wall Street Journal, c’est l’Organisation internationale du cacao qui prédit cette pénurie dans les cinq prochaines années.

+ Le prix de la fève de cacao va augmenter

Le rôle du réchauffement climatique inquiète particulièrement les experts. En 2011, des chercheurs avaient montré que les augmentations de température chaque année peuvent à terme menacer la capacité productive de pays comme le Ghana ou la Côte d’Ivoire, qui représentent à eux seuls plus de la moitié de l’offre mondiale de cacao, relate Slate.Cela va bien évidemment influer sur le prix du chocolat qui ne va cesser d’augmenter dans les années à venir. En un an, les cours du cacao ont déjà augmenté de 20 %. « La demande pour cette friandise explose, surtout dans les marchés émergents où les consommateurs s’enrichissent. Et les fermiers du monde entier ont du mal à produire assez de cacao pour que le chocolat continue de couler à flots… Ce qui signifie que tous les produits à base de cacao vont inévitablement devenir plus chers ».Il note également, justement, que les entreprises comme Mars, M&M’s ou encore Nestlé vont devoir finir par prendre une décision difficile : augmenter le prix de la friandise, réduire la taille des barres chocolatées ou trouver un substitut au cacao.Une campagne de communication, « Un monde sans chocolat », a été lancée par la marque Côte-d’Or, qui présente une série de vidéos, à la fois amusante et sensibilisatrice sur la pénurie du chocolat.

Témoignage - Marcolini : « Le pourcentage de cacao dans une tablette, on s’en fout ! »

BRUXELLES - Le Salon du Chocolat s’ouvre ce vendredi à Tour & Taxis. Dans l’ombre des géants de l’industrie, les artisans belges comptent y démontrer leur savoir-faire. Car comme le vin, le cacao a ses terroirs et ses grands crus. En porte-drapeau, Pierre Marcolini veut affiner les connaissances d’un public trop souvent obnubilé par les marques. Et qui ignore tout d’un produit dont il consomme pourtant 10 kilos par an ...Pierre Marcolini, ces indications de pourcentage de cacao sur les tablettes de chocolat, on dirait que ça vous énerve ...C’est comme si sur le vin, on indiquait uniquement qu’il chiffre 12 ou 14°. Or le cacao, c’est du végétal. Il y a trois grandes familles: criollo, forastero et trinitario. Mais leurs fèves plantées à Cuba, au Pérou ou au Vietnam bénéficient de terroirs différents. Ce sont des cépages, comme pour le vin un cabernet ou un pinot noir. In fine, le goût du chocolat dépend donc du sol, de son hydrométrie, des températures… Comme le raisin ou les tomates. Le réduire à son pourcentage, ça n’a aucun sens. Et le taux de sucre : on s’en fout ! Ce sont les variétés qui créent la typicité du chocolat.N’y a-t-il pas un paradoxe en Belgique, énorme consommateur moyen par habitant, de voir autant d’ignorance sur le sujet ? On connaît bien mieux le vin ou la bière ...En Belgique, le consommateur ne connaît que les marques. Quand je parle des fèves, je lis le désarroi dans le regard des gens. «Mais de quoi parle-t-il?» Un Salon comme celui-ci peut permettre de bousculer les habitudes: une opportunité exceptionnelle pour les artisans.Ce salon du chocolat, va vous servir à démontrer tout ça ?image dchocolatC’est l’occasion de pouvoir s’exprimer, oui. Dans un «Palais des Saveurs», différents crus de fèves seront dégustés. On y montrera les phases de torréfaction, de conchage ou de raffinage. C’est aussi l’occasion de rencontrer le public. Dans notre atelier à Haren, on emploie 80 personnes. On va montrer ce qu’elles y font, ouvrir les portes des petits secrets du chocolat.Exposer à côté des industriels de la transformation du cacao, ça ne vous dérange pas ?Comme dans le vin ou le whisky, il y a plusieurs vitesses dans le chocolat. Au niveau de la qualité comme des prix. Vu le lien de la Belgique avec le chocolat, je crois qu’il y a place aujourd’hui pour un chocolat de dégustation. Une tablette de chocolat chère chez Marcolini, il ne faut donc pas la confondre avec celle du voisin.Votre chocolat est effectivement plus cher !Forcément. On peut acheter les fèves à 12€ la tonne ou à 2€ la tonne. De même, nous payons le planteur 6 fois plus cher que l’industrie, car nous sommes persuadés qu’il faut donner le prix juste. Enfin, nous sommes les seuls, à Bruxelles, qui transformons nous-même notre cacao (voir qu'est ce le conchage du cacao). Impossible dès lors de vendre à 1 ou 2€ le kilo: on oscille entre 20 et 25€ le kilo.Il y a place pour ce marché ?Pourquoi la Belgique n’est-elle pas capable de reconnaître les types de fèves ? Arrêtons d’ouvrir des magasins plan-plan. Proposons des chocolats plus petits, plus amers. Il faut aussi fabriquer son chocolat, et donc éviter de travailler le produit fourni par les grossistes (pastilles de chocolat).« Chocolatier »: un terme galvaudé ?Il faut pérenniser la profession. Ça passe par l’enseignement. Quand j’ai dit à ma maman que je voulais être chocolatier, elle m’a reproché de n’avoir même pas encore commencé d’autres études. Il faut revaloriser les professions manuelles, leur apporter un nouveau regard. Regardez comme la France valorise son artisanat! En Belgique, l’enseignement professionnel se développe sans argent. Alors qu’on ne s’étonne pas si les consommateurs se tournent vers l’industriel !

+ Pourquoi le monde produit de moins en moins de cacao

Par Eric de La Chesnais, Keren Lentschner.Publié le 20/04/2014 à 10:00 pour le figaro.Les pays émergents tirent la consommation mondiale de cacao. La production s'essouffle et l'on devrait assister à un nouveau déficit de l'offre cette année encore.Le consommateur ne devrait pour autant pas subir la hausse des cours sur les marchés internationaux pour ces achats de chocolat de Pâques.Depuis deux ans, le marché international du cacao est reparti à la hausse. «Les cours ont atteint des niveaux historiquement élevés», constate Philippe Chalmin, professeur d'histoire économique à l'Université Paris-Dauphine. A Londres, le cacao dépasse désormais la barre des 1800 livres sterling la tonne. Et cela ne devrait pas s'arrêter à ce niveau. Les spécialistes tablent sur un nouveau déficit entre l'offre et la demande cette année.Deux raisons expliquent cette situation. Tout d'abord, les pays émergents tirent la consommation mondiale. «Si les ventes de chocolats ont tendance à se stabiliser dans les pays industrialisés, - comme par exemple en France autour de 4 kilos par habitant et par an -, elles décollent dans les pays émergents notamment en Asie», souligne Philippe Chalmin.38 grammes de chocolat par an en ChineEn Inde, où ce produit se consomme au lait et beaucoup plus sucré qu'en Europe, la consommation croît de 20 % par an. En Chine, où plus de la moitié des habitants n'ont jamais mangé de chocolat, elle augmente même de 30 % annuellement. Il faut dire que la consommation moyenne par habitant n'y est que de 38 grammes par an.Le deuxième facteur de tension s'explique par une offre mondiale qui s'essouffle alors que la demande ne cesse de croître. Cette dernière s'est emballée de 6 % rien que sur le dernier trimestre 2013. La guère civile en Côte d'Ivoire, - premier producteur mondial de cacao avec 40 % des volumes -, a fragilisé les plantations.«Il n'y a pas eu assez d'investissements pendant cette période, explique Philippe Chalmin. Les arbres sont vieillissants et il faut quatre ans pour qu'un cacaoyer produise ses nouvelles cabosses», rappelle-t-il.Par ailleurs, les changements climatiques avec des précipitations moindres en Afrique de l'Ouest l'an dernier et la recrudescence des épidémies ont affecté les rendements. «On a vu émerger le «swollen-shoot», un virus qui touche officiellement 6% à 8% des cacaoyers ivoiriens et qui a même décimé la moitié de la production brésilienne (5% de la production mondiale de cacao)», ajoute-t-il. Résultat: l'an dernier, on a constaté un déficit de près de 160.000 tonnes de fèves de cacao, soit près de 4 % de la consommation mondiale.Risques de pénurie de fèves de cacao à long termeMais il n'y a pas lieu de penser que l'on court vers un risque de pénurie à court terme. «Il s'agit d'un scénario un apocalyptique. Les Chinois ne vont pas tous se mettre à consommer du cacao», ironise Philippe Chalmin. «Nous avons encore un peu de temps devant nous avant d'atteindre la pénurie mais il faut être vigilant et agir sur la filière», constate pour sa part Philippe Jambon, président Ffondateur de Jeff de Bruges.En revanche à plus long terme, les industriels sont plus inquiets. «D'ici à 2020, la production de cacao ne sera plus suffisante pour couvrir une demande mondiale dopée par les pays émergents», rappelle le géant du chocolat Barry Callebaut. Pour éviter que cela ne se produise, le gouvernement ivoirien a mis en place un vaste plan d'investissements pour structurer et moderniser la filière du cacao. La marge de progression est grande. Les rendements atteignent dans ce pays 300 à 400 kilos par hectare sur les petites exploitations familiales largement dominantes contre 2000 kilos dans les plantations mécanisées.Pour le consommateur français, les tensions sur les cours ne devraient pas se traduire par une hausse vertigineuse des prix des œufs de Pâques. «Comme pour la baguette de pain, la part de la matière première dans le produit fini est très faible, indique Philippe Chalmin. Si le cacao représente 10 % du prix d'une poule c'est déjà un grand maximum».Les statistiques le confirment. Alors que sur le long terme, les cours du cacao augmentent de 93 %, les prix des plaquettes de chocolat, eux, progressent de 9 % dans les rayons. Reste que le cacao constitue une pépite qui peut rapporter gros. Une étude du cabinet Markets and Markets montre en effet que le marché mondial du chocolat atteindrait 71,4 milliards d'euros en 2016 soit 20 % de plus qu'en 2010.http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/04/20/20002-20140420ARTFIG00027-pourquoi-le-monde-produit-de-moins-en-moins-de-cacao.phpPar Eric de La Chesnais, Keren Lentschner.Publié le 20/04/2014 à 10:00 pour Le Figaro.

Cameroun : une 3ème usine de transformation de cacao sera opérationnelle à Douala en 2015

mercredi, 16 avril 2014 14:45source : http://www.agenceecofin.com/industrie/1604-19294-cameroun-une-3eme-usine-de-transformation-de-cacao-sera-operationnelle-a-douala-en-2015(Agence Ecofin) - Cocoa Processing Unit (CPU), c’est ainsi que s’appellera la 3ème usine de transformation de fèves de cacao de la ville de Douala, dont les travaux de construction ont été lancés le 12 avril 2014 à Bonabéri, dans la banlieue de la capitale économique du Cameroun, rapporte Commodafrica, citant Reuters.L’usine, d’une capacité de transformation de 16 000 tonnes de fèves de cacao, apprend-on, sera opérationnelle début 2015, et coûtera 13 milliards de francs Cfa à ses promoteurs.Outre la poudre de cacao (3300 tonnes) qui sortira de cette nouvelle usine, CPU ambitionne également de produire chaque année, quelques 6904 tonnes de produits étiquetés, 6400 tonnes de liqueurs de cacao et 3000 tonnes de beurre de cacao. Avec l’arrivée de CPU, le Cameroun augmentera ses capacités de transformation de fèves de cacao, qui culminent actuellement à environ 30 000 tonnes, sur une production annuelle estimée à 230 000 tonnes.Dans la capitale économique du Cameroun, CPU trouve sur le marché de la transformation du cacao à grande échelle, les firmes Sic-Cacaos, filiale locale du suisse Barry Callebaut, et les Chocolateries Confiseries du Cameroun (Chococam), filiale du sud-africain Tiger Brand.Mots clés de la page : cacao, chocolat bio, biologique, prix fèves, production, demande, journal, produit, monde, fève cacao, réchauffement climatique, pénurie chocolat, rareté chocolat, exportations cacao camerounais, fèves cacao toujours chères.