ALERTE GRIPPE SAISONNIERE

Grippe saisonnièreAlors que l’épidémie de grippe pourrait atteindre son pic cette semaine, on apprend que le vaccin de cette année n’offrirait pas une protection maximale…

3 millions de personnes touchés par la grippe

Malgré les vacances scolaires et la fermeture des écoles dans les deux tiers de l'Hexagone, l'épidémie de grippe poursuit sa progression en France métropolitaine, avec un peu plus de 3 millions de personnes déjà touchées, a annoncé mercredi le réseau de surveillance des Grog (Groupes Régionaux d'Observation de la Grippe).La semaine dernière, l'incidence des cas de syndromes grippaux par les généralistes en France métropolitaine avait été estimée à 565 cas pour 100.000 habitants (soit 359.000 nouveaux cas), au-dessus du seuil épidémique (147 cas pour 100 000.habitants), a indiqué le réseau Sentinelles.L'épidémie pourrait ainsi atteindre son pic cette semaine, prévoit le réseau Sentinelles de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).L'épidémie actuelle pouvant entraîner des complications sévères chez les personnes fragiles, la Direction Générale de la Santé (DGS) a rappelé en début de semaine les "mesures d'hygiène simples qui contribuent à limiter la transmission de la maladie". Il est recommandé aux personnes malades, dès le début des symptômes, de:- limiter leurs contacts avec d'autres personnes et en particulier les personnes à risque ou fragiles et éventuellement de porter un masque chirurgical en leur présence;- se laver régulièrement les mains à l'eau et au savon, ou à défaut avec une solution hydroalcoolique;- se couvrir la bouche et le nez à chaque fois qu'elles toussent ou éternuent;- se moucher dans des mouchoirs en papier à usage unique.Source : lexpress.fr

La vaccination moins efficace cette année

Les autorités sanitaires sont confrontées à un souci particulier cette année avec le vaccin contre la grippe. La « souche » virale qu’il contient correspond à peu près — mais à peu près seulement — au virus AH3 N2 qui circule en ce moment, contrairement au virus H1N1, majoritaire au cours des deux hivers précédents. Le vaccin est donc moins efficace cette année que les années précédentes, même s’il n’est pas inutile. Cette situation alarmante est évoquée noir sur blanc dans un mail envoyé le 23 février par l’agence régionale de santé d’Ile-de-France aux directeurs d’Etablissements d’Hébergement de Personnes Agées Dépendantes (Ehpad).Pour expliquer ce phénomène, il faut comprendre que, comme tous les ans, les experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) mettent au point, six mois à l’avance, la composition du vaccin grippal en fonction de la circulation supposée du virus un semestre Ainsi c’est une mutation partielle du virus qui circule actuellement en France. Dominique Rousset, virologue à l’Institut Pasteur, souligne que cette mutation « peut entraîner des échecs partiels de vaccination ». Il existe donc des virus grippaux « cousins » du H3N2, qui sont parfaitement résistants au vaccin grippal. Toutefois, selon cette experte, cette difficulté ne remet pas en cause le bénéfice de la vaccination, en particulier pour les sujets à risque. Mais en prévision de la prochaine campagne vaccinale, l’OMS a déjà décidé de changer la composition du vaccin en incluant dans sa composition une nouvelle souche, plus proche de la H3N2 « mutante ».Source : leparisien.fr

Epidémie au plus haut dans le Nord-Pas-de-Calais

Avec une incidence de 1.396 cas pour 100.000 habitants - si on se base sur les patients ayant consulté un médecin du réseau de surveillance (GROG et Sentinelles) -, la grippe frappe durement dans la région du Nord-Pas-de-Calais. Rien d'étonnant pour Pascal Chaud, responsable de la cellule de veille sanitaire : « La grippe a commencé en région et se répand partout. Et comme dans le Nord-Pas-de-Calais, la densité de population est importante, ça va plus vite... ».Il faut encore prévoir une à deux semaines compliquées. Mais si le nombre de cas est important, au-delà du seuil épidémique, le pic n'est pourtant pas atteint. « Ce sera soit cette semaine, soit la semaine prochaine », nous prévient Pascal Chaud, avant enfin de nous laisser un peu de répit. Source : lavoixdu nord.fr

Un nouveau système de surveillance

Si, pour l'instant, le nombre de cas se base sur un réseau de praticiens, donc de patients ayant consulté, les choses pourraient évoluer dans les années à venir. En effet, depuis janvier, un nouveau système d'information sur la grippe (grippenet.fr) est mis en place par l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) et l'Institut de veille sanitaire. Le but est d’« être plus représentatifs qu'aujourd'hui où l'on se base uniquement sur les personnes ayant consulté. » Ce site veut combler un manque et toucher ceux qui présentent les symptômes sans se rendre chez un médecin. Ce système, mis en place dans de nombreux pays européens, permettra aussi de « détecter l'épidémie plus tôt ».Source : lavoixdu nord.fr